Marc Bied-Charreton, agroéconomiste et géographe, président du Comité scientifique français sur la désertification (CSFD), explique pourquoi en cherchant à trop exploiter les sols pour réduire la famine, on peut en arriver au contraire à tuer le sol, un peu à l’image du Dust Bowl qui chasse les paysans du Midwest américain dans Les raisins de la colère de Steinbeck.
“Il faut faire comprendre que la protection de l’environnement, ce n’est pas seulement la limitation des gaz à effet de serre, ou la protection de la biodiversité, mais aussi une agriculture, une foresterie et un élevage plus productifs et aussi protecteurs de l’environnement.”
“Il faut préciser d’emblée que la désertification, ce n’est pas une progression naturelle des déserts. C’est un phénomène qui se produit souvent – mais pas toujours – sur les marges des déserts, ce qui fait que l’on dit improprement que le désert “avance”.[…] En fait, la désertification consiste en une perte progressive de la fertilité des sols. Ses causes sont à la fois naturelles et humaines. Le manque d’eau entraîne une baisse de la productivité des terres. Mais les activités humaines ont une grande part de responsabilité dans le phénomène, car les pratiques agricoles et d’élevage trop intensives ou inadaptées épuisent également les sols.”
(source lien, encore accessible en partie ici, lien)
Petit complément plus récent sur la place des OGM dans ce débat… (lien).
Et enfin, une idée en amenant une autre, sachez que les nano-particules commencent à soulever des soupçons quant à leurs effets secondaires (lien).
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