Il y a quelques années, le lac powell était un lac artificiel immense alimenté par 5 fleuves dont émergeaient des blocs d’énormes blocs de roche rouge. Sauf qu’il a plu si peu cette année que le lac est extrêmement bas, et qu’on a plutôt l’impression de se balader dans des canyons de centaines de mètres de large. Le temps est couvert, on espère simplement échapper à la pluie.
Et tout d’un coup tout s’améliore: le soleil donne à plein, on rentre dans un canyon étroit à la roche rouge brique et l’eau bleu turquoise. Déjeuner en salle avec vue panoramique, une bière de moins en moins pisseuse, des cookies aux noix de macadamia, et promenade dans le canyon de l’antilope, le moral est au beau fixe.
La promenade commence par un trajet en pick-up/4×4 bien plus fun que les attractions du universal studio, avec orage à l’horizon, explosions de bouse de vache sans prévenir et bonds de 20 cm sur nos sièges. Le guide se présente, Mylo, un navajo qui a apparemment étudié dans un college américain avant de passer 2 ans en france et un peu de temps également à Hong Kong. Il est tout aussi sympa que les navajos de la réserve, mais a un recul par rapport aux traditions qui le rends particulièrement intéressant.
Il faut bien garder à l’esprit que es indiens de la réserve sont très pauvres et très pratiquants. Cathos. Oui, oui. Quant les européens sont arrivés en Amérique, les indiens avaient la terre, les colons la bible. Quelques siècles après, les blancs ont la terre, et ils laissent les indiens avec la bible. Fin de la parenthèse. Retour au canyon.
Première étape, je m’apprête à expliquer à mes camarades comment régler leurs appareils photo pour enlever le flash et augmenter la sensibilité, mais le guide a déjà pris les choses en main. Bluffé! Deuxième étape, pendant que je traîne derrière en cherchant les angles pas possibles. Il nous donne un petit cours d’acoustique puis nous joue un morceau de flûte traditionnel. L’écho est majestueux. On avance, mais un autre guide nous rattrape: un orage arrive, et pas un petit. A peine grimpés à l’arrière du pick up, la pluie commence à tomber, et en cinq minutes nous sommes trempés malgré les bâches étendues à la hâte. Dehors les autres 4×4 soulèves des torrents d’eau. On se croirait à Oxford.
Dommage que je sois parfaitement incapable de vous décrire la configuration du canyon, un pti coup de google devrait vous donner une idée en attendant que je bosse les miennes.
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