De toutes façons je finirai par aborder le sujet. Jean-Marc Jancovici, lors d’une présentation chez mon client, puis au travers de son bouquin correspondant () explique très bien que nous n’avons pas de pot. Notre mode de vie fait des envieux mais notre planète n’étant ni capable de fournir tout ce beau monde, ni capable d’en nettoyer les pots cassés, nous avons toutes les chances de revoir émerger au cours de ce XXIeme siècle des espèces qu’on croyait en voie de disparition: protectionnisme, dictatures, guerres du pétrole et de l’eau, annexions unilatérales et autres réjouissances succédant généralement aux crises économiques majeures. Sauf qu’à part la canicule de 2003, Katerina et le super à 1,5€, on ne voit vraiment pas de problème aujourd’hui.
Mais parlons plutôt de ceux qui en sont convaincus, les arguments nécessaires à convaincre les sceptiques étant très bien présentés dans le bouquin. Que faire aujourd’hui? Parmi mes amis, beaucoup se refusent à faire le moindre effort tant que tout le monde n’y est pas contraint, parce qu’ils refusent d’être une goutte d’eau dans l’océan. Personnellement, j’arrive d’autant mieux à les comprendre que j’ai eu un mal de chien à organiser mes vacances au dernier moment en refusant tous les voyages à base d’avion voire de voiture, et j’hésite encore devant une belle tranche de viande rouge saignante à la cantine. Mais je justifie mes débuts d’effort de deux manières.
Côté idéaliste, donner l’exemple ne me permettra certes pas de donner envie à la majorité de mes amis de m’imiter, mais cela me donne une certaine crédibilité quand je dis que la situation est grave et que les remèdes seront aussi amers que nécessaires. Si cette même majorité d’amis acceptent le principe d’une taxe progressive sur toutes les énergies à émission de gaz à effet de serre et en défendent le principe et la nécessité autour d’eux, alors ça,aura valu le coup de montrer l’exemple.
Côté égoïste, réduire de suite sa consommation sur les produits qui deviendront hors de prix demain permet de faire des économies substantielles qui ne seront pas de trop en cas de coup dur quand on sera au coeur du problème. Car avec une taxe on se force à se priver en enlevant les moyens financiers de consommer, alors qu’avec la réduction volontaire on garde l’argent dans la poche et on est prêt pour le venue de la taxe.
Pas de pot? Il ne tient qu’à nous d’être tout à la fois moral et malin, généreux et économes, courageux mais pas téméraires.
et sinon pour ceux qui ne sont pas encore prêt à se priver complètement :
http://actioncarbone.org/voyages-sncf/?rfrr=1a185c6d073df9444bcadbf23482ac53
Hmmm, j'en reparlerai peut être dans un prochain billet, mais ce n'est pas vraiment une compensation, plutôt une incitation à faire des dons à la recherche. Or la recherche à aussi un rythme propre, au delà duquel donner plus d'argent n'accélère pas forcément les découvertes.
Une bonne initiative pour des trajets occasionnels, mais qui n'encourage pas tellement à s'habituer à consommer moins (ne pas oublier que l'objectif 2050 c'est diviser nos émissions par 4).