Fil de pensées glanées pendant ces semaines silencieuses…
Ce matin sur Inter, Anne Lauvergeon donne la réplique à Stéphane Lhomme (à écouter: lien): les déchets nucléaires d’une combustion seraient réutilisables à 96% donc recyclables. Elle considère un monde qui tourne au solaire et à l’éolien comme utopique, car on ne sait pas stocker l’électricité. Les solutions de stockage à l’hydrogène domestiques sont pourtant annoncés pour 2011…
Qui plus est, les énergies renouvelables pourraient couvrir la majorité de nos besoins d’après une étude sérieuse à première vue. A condition de consommer de manière plus rationnelle, et c’est sans doute là le hic. “Les énergies renouvelables, combinées à des pratiques plus économes, pourraient couvrir la moitié des besoins énergétiques de la planète en 2050. Et leur totalité en 2090. C’est ce qu’affirment Greenpeace et le Conseil européen de l’énergie renouvelable (EREC), dans une étude intitulée “Energy(r) evolution”, présentée lundi 27 octobre à Berlin. Au prix d’un investissement massif – 14 700 milliards de dollars d’ici à 2030 – dans le solaire, l’éolien, la géothermie ou la biomasse, cette révolution verte permettrait aussi l’émergence d’une industrie très rentable. Rajendra Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), juge “rigoureux” le contenu de cette étude, rendue publique à un an de la Conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra en décembre 2009 à Copenhague.”
Pourtant on baigne justement en ce moment dans les conséquences d’une crise annoncée depuis des années sans que personne ne se sente concerné. Les partisans des théories de la locomotive économique chinoise, du pétrole à 200$ et de l’atterrissage en douceur du marché immobilier français ramassent les pots cassés. “Il y a un enseignement à tirer de la crise financière, dit Nicholas Stern. Si nous ignorons les risques qui se développent dans un système, nous finissons par des troubles graves. C’est une leçon très puissante pour le changement climatique, dont les conséquences, si l’on n’agit pas, seront beaucoup plus grandes que la crise actuelle.” (source http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/20/l-environnement-pourrait-tirer-benefice-de-la-crise-economique_1108836_3244.html#xtor=RSS-3244)
Les causes se ressemblent énormément, le surplus de liquidités sur le marché d’un côté par rapport à la capacité d’utiliser ces investissement des entreprises, et le surplus de consommation de l’autre côté par rapport au taux de renouvellement des ressources primaires. Transposez donc le point de vue de Marriner Eccles – ancien président de la FED après la crise de 29 – (lien) aux prévisions alarmistes du GIEC, et vous saisirez mieux le futur slogan du présidentiel: travailler moins pour consommer moins.
“Celui qui ignore son passé est condamné à le revivre.”
Et j'aime bien les deux touches de bleus qui ressortent (sol & banc).