“La fin de l’esclavage, la désertification des campagnes européennes et américaines, la mondialisation, l’étalement urbain et le pavillon pour tous, les mégapoles cosmopolites, la grande distribution, l’apparition puis la hausse dela durée des congés payés, l’informatique pour tous, les voyages des retraités à travers le monde, la baisse du temps de travail et les forfaits pour portable à 20 euros par mois”, voilà bien des choses que Jean-Marc Jancovici ne voit pas expliquées par “les gains de productivité et la diffusion des techniques”, mais plutôt “la conséquence d’une augmentation de la consommation d’énergie permise par son exploitation à rendement croissant.” En bref, notre croissance ne fait que refléter la baisse du coût de production de l’énergie, qui elle-même ne représente que son coût d’extraction et de transformation – pas son coût de remplacement.
Tout cette mécanique s’arrête donc avec le Oil Peak, le point à partir duquel la production de pétrole ne croît plus, qui aurait eu lieu quelque part vers 2005: “Depuis 2007, et pris en monnaie constante, le PIB français n’a pas augmenté. Celui de l’Europe pas plus, celui du Japon a un peu diminué et même celui des Etats-Unis est globalement ce qu’il était il y a cinq ans. L’économie sans croissance dans l’OCDE, c’est maintenant, et c’est parti pour durer un certain temps.”
Sa conclusion: tant que nous notre dépendance à l’énergie sera liée aux énergie fossiles, nous ne reverrons donc pas de croissance supérieure à l’inflation. En attendant l’énergie verte rentable à grande échelle, nous sommes donc condamnés à la diète.
(source: lire les différents articles de http://lecercle.lesechos.fr/221129271/jean-marc_jancovici)
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