Relativiser, c’est se faire une idée des ordres de grandeur de mesure entre plusieurs élément ou idées. D’abord la superposition m’étonne, m’interpelle, ensuite mon cerveau me demande une explication et je me met chercher le poids de chaque chose.
Premier exemple: par un simple raisonnement, je sais que quand la valeur de l’euro monte par rapport au dollar, les exportations sont défavorisées. Dès lors, je suis en droit d’être surpris que la banque centrale refuse de baisser ses taux.
Je cherche d’abord à comprendre de combien nos chères exportations sont imputées, et il s’avère que les 3/4 ne le sont pas du tout car internes à l’UE (lien). Je cherche ensuite si l’inflation est élevée dans les statistiques de l’INSEE et je dois reconnaitre que ça ne saute pas aux yeux (lien). Ce qui a tendance à faire dire aux uns que l’inflation étant sage, on peut baisser les taux, et aux autres que l’inflation est sage parce que la BCE a refusé de les baisser jusque là, on qu’on peut donc lui faire confiance pour la suite.
Très personnellement, sachant que nous devons nos bulles spéculatives actuelles à la période de taux très bas des années 2000-2004, j’aurais tendance à dire que notre croissance à 2% devra nous suffire le temps de les dégonfler doucement. L’autre alternative étant la manière américaine dont on vous bassine à longueur de journées en ce moment (la fameuse bulle immobilière qui crève et menace d’emporter l’économie US en récession).
Deuxième exemple : la photo ça marche pareil ! D’abord je me laisse surprendre par le visuel dans sa globalité : la superposition étrange de motifs étrangers les uns aux autres. Puis je veux comprendre la construction de l’image : je détricote les motifs et retrouve les distances naturelles aplanies par le reflet. Emotionnel et rationnel, je ne peux vraiment me passer d’aucun des deux pour apprécier une photo.
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