C’était l’hiver. Elle vivait ailleurs. Elle avait 20 ans, le passé était plus vivant que le présent, et elle chantonnait toute seule des symphonies en joie majeure pour douce voix abîmée par les années, ses doigts suivant une partition pour clavier à une main imaginaire.
C’était le printemps. La chute. L’exil. Le refus. Une trace (lien). L’incompréhension.
C’était l’été. Les nuages jouaient à saute-mouton dans les champs et nous arrosaient de lumière le temps d’un clin d’œil. Les visites à l’hôpital ponctuaient nos journées. Une demie heure par jour, nous attendions en cercle en lui tenant la main qu’elle trouve la force d’ouvrir les yeux. Sa volonté de fer n’avait en rien subi les effets de son manque de nutrition, et dès qu’elle s’apercevait de notre présence, elle nous intimait dans un souffle de la lever et l’habiller. De la ramener chez elle.
C’était l’automne. Le col de Fix-Saint-Geney s’enroulait dans sa grande écharpe grise, pendant que le château de Polignac rechignait à sortir de son édredon ensommeillé de brume. L’essuie glace écrasait trois rares larmes sur le pare-brise. Mamie était partie.
wow, quelle classe cette photo. Un bel exemple de panoramique. Suis jaloux des couleurs sur la coline !
bravo !
Bon. J'ai tenté de me la coller en fond d'écran… sans succès, le rendu n'est pas top. Dommage.
Chouette tof Mr Goon !
un ciel menaçant une lumière rasante là où il faut, superbe photo
vraiment très belle photo… la Haute-Loire dans toute sa splendeur :o)
Et dire que ce jour là je râlais du temps couvert et rêvais d'un grand ciel bleu… 😉