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tout est là, mais

tout est là, mais "je" ne suis pas là

19 November 2007

Info, rate & Comments

Faire un film sur la vie d’un artiste est souvent un exercice casse-gueule. Ça l’est encore plus quand l’artiste est très connu, et encore vivant. C’est le cauchemar assuré quand le réalisateur opte pour un style de cinéma relativement expérimental.

Dans I’m not there, sorti la semaine dernière, Jude Quinn, Arthur Rimbaud, Jack Rollins, Billy the Kid, Woody Guthrie et Robbie Clark sont des personnages à part entière. Ils se croisent mais n’entretiennent quasiment aucune relation dans le film. L’un est noir, l’autre acteur, l’un est une jeune star montante tandis que l’autre est un vieil homme brisé en exil, celui-lui monologue en noir et blanc, et celui-là badine en couleur sur la pelouse avec les Beatles. Leurs histoires se mêlent sans lien chronologique évident. Ils sont pourtant tous une facette de Bob Dylan, facette romancée et distinguée des autres à outrance… au point que c’est une femme qui interprète le personnage de Jude Quinn (Cate Blanchett, que je n’ai même pas reconnu pendant la projection, honte sur moi).

Le côté déstructuré et métaphorique rebutera beaucoup de spectateurs, surtout ceux déjà échaudés par m’expérience d’un Lost Highway de David Lynch et pourtant partiellement à tort. Comme dans Paranoid Park de Gus van Sant (critiqué ici: lien), le but du processus n’est pas de choquer ni de puiser dans l’imaginaire primitif et animal du spectateur, mais plutôt de regrouper et mettre face-à-face un personnage mythique (donc mal connu) et ses multiples changements et revirements d’opinion. Si ça marche? Il me faudra une seconde vision pour être complètement affirmatif… 🙂

A propos de David Lynch, sa dernière visite en France est des plus pittoresques, cela vaut le détour (lien)…

  • Model Name: Canon DIGITAL IXUS 800 IS
  • Date: 2007:11:19 20:30:43
  • Exposure Time: 1/10
  • F Number: 3.2
  • Focal Length: 7.466
  • Exposure Mode: 0

2 comments

  1. Vu samedi soir à l'Utopia, bon bé pour une fois, je n'ai pas accroché 🙂 Cela m'a intéressé certes mais j'ai eu pendant tout le film une très forte tentation de m'endormir, j'ai parfois fermé les yeux mais ai résisté par curiosité/mauvaise conscience … c'était quand même long, non ?

    Je me suis aussi posé pas mal de questions au début du film, on le voit mort ? Alors quand le garçon était dans le train, et qu'il parlait comme s'il avait déjà vécu toute une vie, je pensais que c'était l'âme de Dylan en route pour les cieux. Je me suis ensuite rendu compte que j'étais à côté. Et au bout d'une heure j'ai commencé à regarder ma montre toutes les 5 minutes.

    Sur ce, je retourne distiller des ondes positives dans la stratosphère du système d'information de ma boite … 😉

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