1ere partie d’un diptyque orienté urbanisme.
Je me souviens assez bien de mes premières heures de conduite accompagnées, d’abord avec un moniteur puis avec mon père, qui a eu l’aimable obligeance de ne pas baisser les bras au bout d’une vingtaine d’heures, lui, contrairement aux pros des auto écoles. La punition, à part le soir d’entraînement au créneau, c’était la conduite sur les allées de tourny dans le centre de bordeaux. 3 ou 4 files de voiture en centre ville, quand on connaît paris, c’est assez ridicule. Et pourtant c’était bien assez pour m’emmêler les neurones: un œil à gauche, un œil à droite, un sur chaque rétroviseur, un pour surveiller la signalisation aérienne (feu, panneaux) et un dernier pour la signalisation au sol (les fameuses files).
Un feu c’est fourbe, car il peut très bien se cacher derrière un camion mal stationné. Mais une file c’est pire. Pour peu qu’il y ait du trafic et un poil de joyeux bordel, impossible de voir venir les changements. File qui se dédouble (cligno), rabattement, file de bus, file de bus à contre-sens, file d’insertion prioritaire, file d’insertion non prioritaire, et surtout files imaginaires parce qu’aucune n’a été prévu pour mon petit besoin égo-nombriliste.
Et comme dirait Mr Yorke:
Wrap me up in the back of the trunk
Packed with foam and blind drunk
They won’t ever take me alive
‘Cause they all drive… killer cars
(Radiohead)
dedans: J’aimais beaucoup cette photo, mais sans post processing je savais bien qu’elle ne donnait pas grand chose. Voilà qui est mieux (lien).
Oui, sans doute y eu-t-il les voies à 3 ou 4 files. Mais le pire était passé : s'engager, trop souvent au même endroit, dans une rue en sens interdit, en espérant sans doute que le panneau aurait disparu depuis le dernier passage !
Et que dire de la conduite accompagnée dans un véhicule dont le frein à main est hors de portée de l'accompagnateur.