«J’accepte l’âpre exil, n’eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu’un a plié qu’on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s’en vont qui devraient demeurer.
Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s’il n’en reste qu’un, je serais celui-là ! »
Victor Hugo
edit 12/02: Retouche des niveaux de la zone rocheuse, ça a plus de gueule.
Entre Isa et Hugo, c'est un blog de poète ici, ma parole ! :-p
Un côté mégalo-narcissique le Victor…? Tout dépend du sujet en fait. La contre-plonglée aussi met l'arbre au sommet, mais tout est relatif. Gaudì disait que les croix sur les clochers des églises étaient comme un ultime cheveux sur le crâne d'un chauve. 😉
Vis-à-vis du concept d'exil, je dirais aussi qu'on n'existe que par les autres, car l'humain est un animal social, un être de civilisation. Même isolé, on cherche à porter un symbole adresser aux autres au fond, évidemment. Le problème de l'isolement, c'est qu'il peut n'aboutir à…. rien. Juste frontière à trouver.
Photographiquement, les arbres blancs sont orientés vers celui du haut. Génial et conceptuel. En blanc en plus, sur l'ocre le vert soutenu et le bleu, absolument superbe. Les nuages derrière et une branche feuillue l'autre abîmée : théâtralement dramatique !
5
… t'emballe pas Jug, même l'exil est relatif, tu le sais! 🙂
La note sera moins bonne aujourd'hui :p
La partie basse me semble sous exposée, trop saturée dans les ocres par rapport aux verts.
Ca manque de contraste global (à mon goût).
Et puis je t'envoie 2 propositions de recadrage beaucoup plus serrée par mail.
Je crois qu'il aurait fallu faire un choix entre mettre en valeur le ciel ou la terre (moi préférant le ciel, évidemment ^^ ) ; ou se concentrer sur la zone intéressante, les arbres.
Je comprend tes cadrages, d'autant mieux que moi aussi j'avais une impression de “trop large”, mais tes propositions (la première axée sur l'arbre au sommet, la deuxième sur les arbres blancs + celui au sommet pour ceux qui n'ont pas vu) ne font que me renforcer dans mon choix.
La sous ex est plus intéressante, j'y repasserai à l'occasion.
tiens, c'est bien la première fois qu'on me met sur un pied d'égalité avec Victor… merci monsieur Jug, voilà qui me flatte 😉
En tout cas très bel assemblage, la photo et le texte (quand même quelle force dramatique ce texte de Hugo, et pour le coup, je trouve que ta photo a le même type de force. Ce qui aurait été encore mieux, c'est que l'arbre ait le tronc un peu tordu !!)