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portrait volé #3

portrait volé #3

16 September 2006

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Par Isa:

Inner world – sa vie intérieure

J’ai voulu prendre mes souliers devant la porte de l’entrée.
Je me suis baissé et je suis d’abord tombé,
Il m’a fallu des efforts pour me relever.

J’ai pris mes souliers, je me suis assis sur le seuil
Dans ma culotte courte en feutre gris
Et j’ai fait mes lacets. Une boucle, un nœud, une boucle. Serrer.

Sur ma petite tête, mon calot j’ai vissé.
J’ai commencé à marcher dans le village sur les pavés,
Il faisait si beau, j’ai siffloté
Et puis j’ai couru, couru jusqu’en bas de la vallée.

Et là assis sur un rocher, aux oiseaux j’ai parlé
Au rossignol, à la mésange, au chardonneret,
J’ai évité l’aigle qui là-haut tournoyait.
Oiseau de Malheur, Maman a toujours répété.

Sous le tilleul, je l’ai ensuite vue virevolter,
Juliette, dans sa jupe blanche, de cerises constellée;
Fort si fort elle chantait, à tue-tête, amusée,
Bientôt sur la balançoire, elle s’envolait.

Juliette au milieu de l’été.

  • Model Name: DYNAX 5D
  • Date: 2006:09:16 15:53:54
  • Exposure Program: Aperture priority
  • Exposure Time: 1/60
  • F Number: 5.6
  • ISO: 160
  • Focal Length: 35

3 comments

  1. oui! 🙂
    merci encore pour cette découverte des batignolles en fête, c'était assez haut en couleur, comme devraient le montrer les deux derniers portraits que j'ai en réserve. 😉

  2. Inner world – sa vie intérieure

    J’ai voulu prendre mes souliers devant la porte de l’entrée.
    Je me suis baissé et je suis d’abord tombé,
    Il m’a fallu des efforts pour me relever.

    J’ai pris mes souliers, je me suis assis sur le seuil
    Dans ma culotte courte en feutre gris
    Et j’ai fait mes lacets. Une boucle, un nœud, une boucle. Serrer.

    Sur ma petite tête, mon calot j’ai vissé.
    J’ai commencé à marcher dans le village sur les pavés,
    Il faisait si beau, j’ai siffloté
    Et puis j’ai couru, couru jusqu’en bas de la vallée.

    Et là assis sur un rocher, aux oiseaux j’ai parlé
    Au rossignol, à la mésange, au chardonneret,
    J’ai évité l’aigle qui là-haut tournoyait.
    Oiseau de Malheur, Maman a toujours répété.

    Sous le tilleul, je l’ai ensuite vue virevolter,
    Juliette, dans sa jupe blanche, de cerises constellée;
    Fort si fort elle chantait, à tue-tête, amusée,
    Bientôt sur la balançoire, elle s’envolait.

    Juliette au milieu de l’été.

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