Impossible de finir la semaine de photo. J’ai fini par jeter l’éponge. Les photos de Londres pouvaient encore colmater la brèche, mais leur succès tout relatif et ce sentiment d’être dans l’impasse ont eu raison de tout effort supplémentaire. Revient alors l’inlassable question: en ai-je marre de la photo, ou est ce que je manque simplement de temps et d’énergie?
Deux achats d’objectifs flambants occasion (à défaut de neuf) à grande ouverture, et une longue série de projo aléatoire des photos de 2006, je sens bien que la, passion est toujours là, ouf. La période veut juste que je prenne moins de temps à shooter et plus à prendre du recul sur ma production annuelle passée. Pourquoi pas?
ps: Je laisse une trace vers le “teaser” d’hier, glitch. (lien)
Je connais ce sentiment étrange, cette question : “Ai-je fini ? Etais-ce la dernière chanson (/photo) ? Ai-je déjà écrit (/photographier) ce que je peux faire de mieux ?”. Je me la posais déjà il y a 15 ans. On se sent un peu vide sans inspiration… Et pourtant l'inspiration revient toujours quand on ne l'attend plus (un peu comme d'autre choses d'ailleurs…). Car les phases se succèdent : écriture (/shoot), enregistrement & arrangement (/retouche), diffusions diverses en web ou concert (/web ou expo), voire s'entremellent. Parfois il y a aussi des périodes creuses, mais en faite ce creux n'est autre qu'une phase comme les autres : celle de l'assimilation, de la sédimentation, du repos faussement passif. Même en n'excercant pas son dada, pendant ces périodes on prend du recul sur ce qu'on a produit, sur notre technique, notre inspiration, le pourquoi du comment et pourquoi on fait ça et à quel moment et ce que cela apporte… bref les grandes questions. Après tout ca sert à ca d'être artiste amateur, c'est surtout à la fois instrospectif et exhutoire. Alors quand on ne fait rien… ? On ne fait pas rien, on fait autre chose temporairement.
Une suggestion pour toi : Peut-etre que comme on regroupe les chansons en albums (et les albums en trilogie parfois), le volume de tes photos mériterait peut-etre d'être segmenté : par exemple la 1ère période avec l'appareil gros comme un paquet de chewing-gum, la période basée rue Tronchet, la période ou tu as commencé à retravailler les photos avec l'environnement de Paris-carnet et autre bloggo-communautés, etc… Je ne sais pas si tu vois toi-même ces “ères”.
Pour la photo du jour, est-ce un bureau moderne & capitalistique qui émerge d'un marécage brumeux au petit matin dans un endroit glauque et mystérieux ?
La photo du jour, c'est un plateau de théâtre chicos pour un opéra post-moderne, genre Bob Wilson mettant en scène du Philip Glass.
jug: Je ne vais pas ouvrir un blog par période, ça ne me tente pas trop. Et puis autant il est important d'identifier des périodes, des jalons pour se fixer de nouveaux objectifs (2 en l'occurence, un 50mm 1.7 et un 28-105 2.8 ;), autant le formaliser n'est pas pertinent dans tous les cadres.
bladsurb: C'est trop ça!!!!! Avec ça j'ai une bonne chance de remporter le prochain thème 'minimalist' qui se présente! 😉
Cette photo n'est minimaliste que dans les couleurs, car elle laisse place à beaucoup d'interrogations, de suggestions. Je vote 5.
Dur de shooter en ce moment on dirait. C'est marrant souvent je trouve ici une humeur ou des questionnements en phase avec les miens. Je reviens de trois jours à Londres (ben ouais :p) passés à trimballer mon équipement minimum dans mon sac Domke fétiche… rien… peut-être 20 images et encore…
Je n'y étais pas, pas dans le rythme, cette impression d'être décalé dans le tempo…
Pas évident de mobiliser l'énergie ET de ménager en même temps la disponibilité de l'esprit, celle qui fait qu'on est ouvert, “disponible” donc…
Moi aussi j'envisage de m'offrir un nouvel objectif… mais pas avant d'avoir rempli un objectif-projet (le démarrage d'un reportage). Si ça démarre je me ferai plaisir (et me donnerai en même temps des moyens plus sympas).
A suivre 🙂